Voici ci dessous un article que j’ai écrit il y a quelques temps pour le magazine Consom’action sur la candidose chronique. je constate que de plus en plus de personnes sont touchées par ce problème et je me suis spécialisée dans l’accompagnement et la prise en charge alimentaire et de terrain pour aider ces personnes à en venir à bout.
Vous trouverez dans ces quelques explications des éclairages qui pourront peut-être vous aider à y voir plus clair…
L’équilibre intestinal, le garant d’une bonne santé globale.
Avec une superficie de plus de 300 m², la muqueuse intestinale constitue la principale interface entre l’environnement extérieur et notre intérieur. La flore intestinale, quand à elle, compte plus de micro-organismes que notre corps compte de cellules. Elle est particulièrement abondante dans le côlon. Elle représente, au niveau de l’intestin, la première ligne de défense contre les éléments pathogènes. L’épithélium intestinal et son mucus forment une deuxième barrière, après laquelle se trouve le système immunitaire intestinal. Ce qui nous invite à prendre soin de notre santé intestinale.
Notre intestin abrite une quantité d’hôtes dont une bonne partie sont des bactéries protectrices. Mais il abrite aussi un hôte méconnu, un champignon qui peut dans certaines conditions proliférer à vitesse grand V en libérant des toxines qui peuvent entraîner de nombreuses perturbations métaboliques.
Fiche signalétique du champignon candida albicans :
Habitat : gros intestin et cavités naturelles de l’être humain.
Origine : autochtone naturellement présent parmi les milliards de micro-organismes composant la flore intestinale.
Identité : champignon de type levure, il est normalement inhibé à l’état d’équilibre par les bactéries protectrices de notre flore intestinale.
Fonctionnement, nourriture : en cas de rupture de l’équilibre en sa faveur, le candida va se multiplier, changer de forme et libérer des mycotoxines responsables de nombreux dysfonctionnement de notre fonction digestive notamment.
La particularité de ce champignon est de se nourrir quasi exclusivement de sucre et de posséder une capacité d’adaptation et de résistance exceptionnelle.
Quelles sont les causes et conséquences de la prolifération de ce champignon ?
Le candida albicans prolifère dès que l’équilibre nutritionnel est perturbé.
C’est une alimentation trop riche en sucres raffinés et en glucides de manière générale qui va entraîner une altération de la flore. La prise répétée d’antibiotiques et la suralimentation vont accentuer le phénomène.
Les conséquences sont nombreuses et touchent principalement l’appareil digestif en produisant une irritation des muqueuses, ce qui favorise les réactions de type intolérances alimentaires et des troubles du transit. La réaction se nomme candidose et s’accompagne souvent d’une sensation de fatigue et de phénomènes dermatologiques (démangeaisons) ou immunitaires (baisse des défenses).
Il faut savoir que l’existence de ce syndrome est contestée dans le milieu médical car aucun test ne permet de vérifier la présence des toxines sécrétées par le champignon. Vous pouvez tout de même en parler à votre médecin qui peut faire pratiquer une analyse de selles pour mettre en évidence la présence de nombreuses colonies de candida albicans.
De manière générale, si vous vous reconnaissez dans ce portrait, vous pouvez pratiquer une rééducation alimentaire qui est la meilleure solution pour couper les vivres au champignon. La nourriture du candida étant les sucres, la première des choses à faire est de veiller à réduire la consommation de produits sucrés au quotidien. Les sucres raffinés sont tout particulièrement à éviter, de même que le pain, les biscuits et produits laitiers consommés en excès. Il faudrait raisonnablement les remplacer par des sucres complets en quantité très modérée et des céréales sans gluten. Il est aussi nécessaire d’introduire dans son alimentation un maximum de légumes lacto-fermentés ou de compléter avec des probiotiques qui vont aider à rééquilibrer la flore intestinale.
De nombreux produits naturels seront de précieux alliés vers ce retour à l’équilibre en agissant comme anti-fongiques ou stimulants de l’immunité. C’est le cas de l’ail qui est un puissant antifongique naturel, il doit être consommé tous les jours, cru si possible ou en macération dans de l’huile d’olive pour assaisonner salade et crudités. Parmi les herbes aromatiques, l’origan, le thym et le romarin seront à privilégier sous forme de tisanes ou dans les plats ainsi que le curcuma pour ses vertus anti-inflammatoires. En complément, on pourra utiliser l’extrait de pépin de pamplemousse en cure d’un mois, et à raison de 15 gouttes 2 à 3 fois par jour avant les repas toujours de manière progressive et dilué dans un peu d’eau. Dans un second temps, les tisanes de lapacho permettront de renforcer l’action antimycosique en stimulant le système immunitaire. Il est possible d’alterner avec l’échinacée sous forme de tisanes et au moins sur plusieurs semaines.
Dans tous les cas il faut savoir que les traitements et la vigilance quand à la consommation de sucre doivent se faire sur une période assez longue pour avoir un effet notable et durable sur les problèmes occasionnés par la présence de cet hôte pas toujours très désirable !